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Bollywood

11 mai 2011

HIMACHAL PRADESH

 

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Il ne s’agit pas d’une ville, mais d’une région située dans le nord, jouxtant le Panjab, le Kashmir et la Chine. Le relief est partagé entre plaines fertiles et montagnes jeunes de la chaîne Himalayenne.

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Après avoir visité Varanasi, je pars en direction de Delhi, la capitale, afin de transiter vers Chandigarh, où je rejoins mon ami Kunal (rencontré à Goa).

Ensemble, nous partons avec un bus local de nuit en direction du nord. Au petit matin, nous voilà à Kasol, petit village à 1500m d’altitude, dans la vallée Parvati (Parvati est la femme de Shiva, leur enfant est Ganesh). C’est ici que l’on peut trouver guest-houes, restaurants, shops, agences de voyage… Tout est là pour mettre les touristes à leurs aises.

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Ca n’est pas encore très haut, mais début avril, les températures sont encore très fraîches. En tout cas, assez fraîches pour un combo duvet-couverture afin de passer les nuits !

Certaines guest-houses ont une petite cheminée dans leurs chambres. Ils sont appelés « Tandoori houses »… :-)

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Le temps est d’humeur maussade n’offrant qu’un jour de soleil pour trois de pluies.

Les coupures d’électricité sont fréquentes et les liaisons internet sont mauvaises, voir inexistantes certains jours.

Pour la 4ème fois, je croise Ichi et Amnone, mes potes israéliens. (Que je salue au passage !)

J’y croiserai aussi beaucoup de voyageurs rencontrés sur la route.

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Afin d’éviter la masse touristique, nous irons directement à Chalal, à 20 min à pied de Kasol. C’est un petit havre de paix coincé entre les montagnes et la rivière Parvati. Au-delà et autour de nous, on peut apercevoir les neiges éternelles.

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Une chambre (sans option tandoori) est à 100 roupies, c'est-à-dire moins de 1€ par jour !

« Uncle » est le gérant, toujours un bidise en bouche. « Aunt » mijote de bons petits plats au feu de bois.

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« Kanja » (népalais en indien) est un jeune népalais qui vient travailler le long d’une saison afin de faire quelques sous. Il gagne 42€ / mois, et c’est toujours mieux payé qu’au Népal !

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Mi-avril, le soleil finit enfin à faire son entrée. Sous ses rayons, il fait très chaud, à l’ombre, il fait trop frais. C’est typique à la montagne, mais j’aime ça. Le ciel est d’un bleu intense, l’air est pur et frais, les neiges fondent de jour en jour, les rivières s’intensifient, la nature s’éveille et les cars de touristes abondent… C’est le printemps qui commence ! Et ça sera comme cela jusqu’à fin septembre.

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Sandeep, Shirly, Kishan, Claire, Hiren, Sheeba, Abhinav, Mayor, Vishal, Priyanka, Ankur et Tamja sont originaires pour la plupart de Mumbai ou de Ahmadabad (Gujarat). Ils sont ici aussi en vadrouille et ensemble, nous visiterons les environs.

La majorité des « westerns tourists » est israélienne. On peut voir de l’hébreu un peu partout à Kasol, tous les restaurants proposent schnizels et falafels, il y a un bétrabath et certains hôtels offrent le dîner le shabat.

Je suis donc content d’avoir le privilège d’être avec une team locale, d’autant plus que maintenant, tant que je n’ouvre pas la bouche, tout le monde pense que je suis indien (Ouais Pog, opération caméléon réussit après 5 mois !). Si bien que dans les restaurants, certains touristes m’appellent « baya » ou « bay-ji », croyant appeler le serveur. Je les emmerde avec un sourire, et les remercie du compliment dans le même temps.

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Par un beau matin, nous mettons le cap pour Tosh (petite dédicace au musicien de Bob par la même occasion). Le bus local passe Manikaran, où il y a une source d’eau chaude sacrée fréquentée par beaucoup d’hindu. Puis, de Barshani, on peut s’entasser dans une jeep qui nous déposera directement à Tosh. Cette route n’existe que depuis 6 ans. C’est l’un des derniers villages surplombant la vallée. La vue est magnifique, et malgré les capacités de mon Canon, sachez que les photos ne donnent rien comparées à ce que mes rétines prennent (avoir un troisième œil comme shiva serait d’une grande utilité). De même, la nuit, le ciel est comblé d’étoiles.

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Les gens de la montagne sont très aimables, parfois timides et curieux. Ils sont plutôt petits, certains ont plus ou moins les yeux bridés, on sent que le gène asiat’  n’est pas loin. Beaucoup ont les yeux très clairs, jaunes ou bleus. Une théorie intéressante serait qu’Alexandre le Grand soit passé par là.

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9 avril 2011

VARANASI, la ville Sainte

 

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Varanasi, appelé aussi Kashi ou Bénarès, compte plus d’1,2 millions d’habitants. Le Gange y passe, et c’est ici précisément que l’on peut se laver de ses pêchers (au premier sens su terme), qu’une partie de l’histoire des dieux y est inscrite le long des ghats (marches qui descendent dans l’eau, mais tu devrais le savoir maintenant), mais surtout, que l’on y brûle les corps pour y répandre les cendres sur le fleuve.

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Désolé, pas de photos concernant les crémations, respect oblige ! Mais je peux décrire un peu cette place entre la vie et la mort.

Il n’y a que deux ghats à ma connaissance où l’on pratique la crémation sur les bords du Gange. Il y a une place selon la classe sociale. Puis il faut choisir la quantité de bois selon le poids, ainsi que la qualité; le bois de santal est le plus cher et autorise un accès plus rapide au paradis que le bois de manguier par exemple.

Une centaine de corps doivent brûler chaque jour, à chaque moment de la journée. Le fait que cela se passe à Varanasi permet à l’esprit de briser le cercle de réincarnation, et d’obtenir un ticket direct garanti pour le paradis !

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dans les ruelles du marché

Il y a plus de 50 ghats le long du Gange qui se suivent, on dirait donc un port d’arrivage. Les rues adjacentes sont minuscules, sales, et se mélangent les unes aux autres, ressemblant à un labyrinthe. Allez savoir pourquoi, j’ai quand même beaucoup aimé l’atmosphère de cette citée.

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ça me fait penser au Parfum de Patrick Süskind, mais version veau-perdu-j'découvre la vie...

Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas fais un petit temple, et je me suis dis que ça valait le coup de visiter Vishwanath temple, plus simplement appelé Golden Temple, pour nous, touristes. Désolé, photos interdites. Le temple construit en 1776 et plutôt de petite taille, est très populaire et fréquenté par les fidèles.  Le dôme est recouvert de 800kg d’or et serait aussi une cible potentielle, ce qui expliquerait une forte présence militaire à chaque coin de rue.

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un vendeur de Paan sucré, à manger après le repas pour sa fraîcheur et ses vertues digestives

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8 avril 2011

TAJ MAHAL, Agra

 

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Visiter l’Inde sans voir le Taj Mahal c’est comme aller à Paris sans voir la Tour Eiffel.

Pour ne rien cacher, j’étais contre l’idée de visiter cette machine à touriste qui demandent 750 roupies aux étrangers contre 20 pour les locaux.

Mais finalement, ayant du temps à tuer, je finis par flancher à cet œuvre d’art soufique constituée de marbre blanc incrustées de pierres précieuses.

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Environ 20 ans seulement et à l’aide de 20000 ouvriers de toute l’Asie, ce oeuvre prendra fin en 1653. Je ne connais pas l’histoire en détail. L’empereur Saha Jahan entreprend de construire ce mausolée pour le décès de sa deuxième femme, Mumtaz Mahal, en qui il vouait tout son amour.

Il aurait même fait tuer la femme de son architecte afin que celui-ci puisse mieux comprendre sa douleur.

Son fils, avide de pouvoir, détrône Saha Jahan et l’emprisonne dans un fort jusqu’à la fin de ses jours. L’histoire dit que sur sa dernière année à vivre, il aurait contemplé le Taj Mahal nuits et jours.

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8 avril 2011

PUSHKAR, lac sacré

 

Mon premier choix fut de visiter Udaipur où repose le lac sacré Pichola, destination aussi très touristique. N’ayant de liaison directe, je décide d’aller à Pushkar, situé entre Jodhpur et Jaipur. Pushkar est aussi connu pour son lac sacré et ses ghats (marchent qui descendent dans l’eau) qui l’entourent. L’histoire dit qu’une larme de Brahama (le dieu des dieux et créateur de l’univers) serait tombée où repose ce lac.

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Pushkar sous les premières lueurs du soleil

Pushkar est une destination prisée par les « touristes de l’ouest ». La petite taille de la ville permet de connaître tout le monde rapidement. L’ambiance est familiale et décontractée, et cela plait à beaucoup de personnes qui séjourneront 1 à 2 mois.

C’est donc aussi une excellente place pour faire du shopping. Comme d’hab, la bonne bouffe se situe à l’extérieur de l’artère centrale.

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Tous les soirs, au couché du soleil, musiques et tambours retentissent aux quatre coins du lac. Familles et touristes comblent les ghats et regardent les jongleurs. Certains viennent assister à des cérémonies, d’autres se baignent.

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Steaven avec qui je passerai le séjour, good vibes, good karma.

Et Lorie, française qui vit en Inde et parle hindi.

 

31 mars 2011

CAMEL TRIP

 

Il est possible de faire du chameau dans le désert dans tout le Rajasthan. Mais je ne sais pourquoi, c’est à Jaslamer qu’il y a le plus de départs, probablement dû à sa proximité avec le coeur de désert du Thàr et du Pakistan.

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Et c’est parti pour 3 jours et 2 nuits de chameau !

Une jeep vient me prendre à mon hôtel. Je fais connaissance de Naoto (japonais), Viola (chinoise) et Sumanth (indien d’Hyderhabad). A quelques kilomètres attendent nos chameaux ainsi que 2 guides.

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hindi-asia desert team

En fait, je devrais parler de dromadaires, car il n’y a qu’une bosse. Dites moi si je me trompe… Ils devront porter selle, couvertures, provisions, eau plus le poids d’un à deux hommes. Mais pas de problèmes pour eux. Ils peuvent vivre sans eau pendant 2 semaines et se nourrissent de végétation piquante et inhospitalière. Ce sont des animaux sociaux souriants. Quand ils sont déchargés, leurs pieds sont attachés ne leur permettant que de se déplacer difficilement. Une fois sur son dos, il se lève en 3 mouvements. Après 2h de trots, votre postérieur vous demandera de vous installer autrement, de côté, comme les femmes à l’arrière des motos.

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smiling pearcing camel

Chaqu’un a son dromadaire, le mien se nomme Mister Magu. Les guides marchent ou grimpent sur l’une des montures.

 

Entre midi et 3h, c’est la pause déjeuner suivi d’une sieste avec les mouches. Les repas se ressemblent un peu tous, mais je ne me lasse pas des carris végétariens à base de pomme de terre, tomate, ail et oignon relevé au massalé (ou curcuma).

Les verres et assiettes sont en inox car nettoyés et frottés avec du sable.La silice, ça décape…

 

Chapathi du désert :

Le riz n’est pas l’aliment de base comme dans le sud de l’Inde. C’est le chapathi qui prône ! Il existe différents types de farine pour les réaliser, celle de pois chiche est la plus utilisée.

 

Ajouter de l’eau, du sel, pétrir, bouler, aplatir avec la paume des mains afin d’obtenir une galette fine, si possible. Une poêle en fonte chaude sans matière grasse servira à colorer et cuire l’extérieur. Entreposer près des braises pour continuer la cuisson à coeur.

Mais tout d’abord, il faudra 6 pierres de taille moyenne pour former 2 foyers et un peu de bois (ultra sec, ça prend très vite !). Un feu servira à cuire le carri, l’autre à poêler les chapathis.

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Chai du désert :

Chauffer de l’eau avec du thé noir du sucre et du lait en poudre. A une minute de la fin, infuser un bout de gingembre écrasé. Filtrer directement dans les verres.

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On repart après la sieste car il fait trop chaud et sec.

Les photos commercialement proposées sur les brochures ne montre que des dunes de sable à perte de vue. En réalité, le désert n’est que rocks, plantes épineuses, fleurs empoisonnées, petits troupeaux de chèvre et reptiles. On croise des routes toutes les heures, mais surtout, le désert est un champ d’éoliennes à perte de vue !

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Avant le coucher du soleil, nous arrivons enfin à se qu’appelle Viola, « the real desert ».

Les dunes de sables s’étendent sur une modeste surface de 5km². C’est magnifique, mais petite déception quand même. C’est donc sur ce château de sable que viendront 2 autres groupes de touristes. C’est l’heure du chai-carri-chapathi, un délicieux moment dans cet environnement.

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Nous dormirons à la belle étoile. Mais nous n’en verrons pas grand-chose car la lune, pleine, a décidé de remplir toute la toile.

Le sable est agréable pour s’allonger. Il est brûlant de jour, mais aussi glaciale la nuit !

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Voila à quoi ressemble une journée dans le désert. Nous croiserons aussi de très petits villages qui ne subsistent avec presque rien. Il y a parfois des puits au milieu de nulle part.

On m’a aussi vendu l’idée qu’on irait jusqu’à la frontière pakistanaise. On ne l’a jamais vue.

Inutile de préciser qu’il n’y a ni douche ni toilette ici, mais ça fait partie des petits charmes de cette balade.

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Tous les hôtels proposent ce trip très touristique et usent d’arguments trompeurs. Il n’y aura aucun lien entre eux et les guides. Un séjour de 3 jours vaut 1500rps. Une fois de plus, je conseille de suivre son plan d’origine et de refuser toute autre proposition, quitte à devenir parfois désagréable. Mais je vais clôturer sur une bonne touche, comme vous pouvez le voir à travers les mots et les photos, c'est un trip bien tripant!

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31 mars 2011

JASALMER, porte du désert Jasalmer est la

 

JASALMER, porte du désert

 

Jasalmer est la dernière cité avant fouler le désert qui sépare l’Inde et le Pakistan.

Il y a aussi un magnifique fort qui a subit différentes dominations au fil des siècles. Les citoyens ne voulant pas subir de domination préféraient se suicider à l’épée.

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Vu du fort depuis le guest house Mystika

Mais les citoyens d’aujourd’hui sont devenus experts pour prendre soin de vous. Surtout de votre portefeuille à vrai dire. Le sourire est présent chez tous les enfants, il n’existe pas chez les adultes. Les « merci » et la politesse ne sont pas au rendez-vous. Il faut s’exprimer clairement et au premier degré avec une petite pointe d’agressivité.

Ca pourrait ressembler à ça : « Mon ami, pourrais-je avoir un coca s’il te plait » deviendrait « BAYAAA, COCA !!!».

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un musicien qui attire les oreilles et une vendeuse de bijoux qui attirent les regards

Jaslamer étant réputé pour ses trecks en chameau dans le désert et son fort, les touristes affluent. Mais il faut savoir que rien n’est gratuit, surtout ici. J’ai étonnement noté que le prix de la bouteille d’eau était moins cher ici…

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c’est vrai que j’aurais pu poster une belle photo, mais j’avais pas envie

31 mars 2011

JODHPUR, the blue city

 

J’arrive enfin à Jodhpur, ville attractive en plein Rajasthan. Le désert n’est pas loin et le climat est chaud et sec, mais largement supportable pour le moment.

La cité est sous le regard du célèbre fort Meherangarh, qui fut sous la domination de différentes dynasties selon les époques.

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Le fort Meherangarh et les cases peintes en bleu sont les arguments touristiques de Jodhpur.

Cette ville est aussi appelée la citée bleue, car anciennement, les brahmanes couvraient leurs maison de peinture bleue. La couleur bleue serait un répulsif contre mouches et moustiques.

Ma guest house est à 2 pas de la Clock Tower, qui représente la place centrale du marché chaotique.

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Depuis que je suis dans le Rajasthan, je note gustativement que le lassis traditionnel est jaune car mixé avec du safran (comme celui d’Espagne) et que le thali est destitué de son riz pour plus de chapatis, les accompagnements sont aussi de saveurs différentes, le tout servis sur un jolie plateau brillant (contre la feuille de banane « prête à jetée »).

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Toutes les habitations sont des blocs avec toit plat, comme les habitations sub-sahariennes. La plupart des escaliers intérieurs sont très pentus.

Sieste obligatoire pour tout le monde entre midi et 15h. Des joueurs de carte occupent les coins ombragés.

Les buffles tirant les charrettes ont été échangés avec des chameaux.

Le cuir est un matériau couramment travaillé sous forme de sacs, chaussures, bijoux… On peut sentir les magasins avant de les voir.

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ci-dessus, un vendeur de poudres colorées pour Holy Fest

Vestimentairement parlant, le très traditionnel « longis – chemise » du sud est substitué au « jean – T-shirt », les gens ne sourient pas ou peu lorsqu’ils sont pris en photo. Le style « djelaba – turban » est aussi local au Rajasthan.

Les femmes portent des saris très colorés et assortis. Les bijoux et peercing apparents sont de règle. Certaines revêtissent un voile qui couvre entièrement leur visage, afin de se protéger du soleil. Les yeux sont souvent relevés d’un maquillage noir qui s’efface en une semaine.

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Vu de la ville bleue depuis le fort.

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31 mars 2011

No comments - part 3 - Visages du sud de l'Inde

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27 mars 2011

CHENAI – JODHPUR (2178km)

 

Etant donné la superficie du pays et le temps que je m’étais accordé, j’avais choisi de ne visiter que l’Inde du sud pour plusieurs raisons, les plages, la culture dravidienne, une approche plus facile que celle du nord aussi apparemment.

Mais cela fait maintenant 3 mois que j’y suis, je pense avoir visité les principaux sites du sud et j’ai ressenti l’appel du nord. Je ne sais pas si j’aurais un jour l’occasion de revenir ici, et ne pas voir le nord serait presque inexcusable.

Donc, c’est parti pour 50 heures de trains (transit et retards compris), en direction du Rajasthan. Je pars de Chenai, sur la côte est, pour arriver a Jodhpur, en faisant une halte à Jaipur, dans le nord ouest.

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Les wagons sont compartimentés en blocs de 6 lits couchette, dont celles du milieu se replient afin d’avoir 6 places assises. Je suis dans le couloir, il y la aussi des lits superposés.

Il ne m’a pas semblé si difficile de booker mon ticket de train, de trouver la gare (car il y en a chaque fois plusieurs), ainsi que  le quai.

Lorsque le train entre en gare, un type colle des affiches à l’entrée de chaque wagon. Dessus sont listés les noms des passagers. Le mien y est.

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Je suis le seul touriste et j’observe la vie dans le train, comment les familles occupent leurs espaces, le passage du contrôleur, les vendeurs permanents du train qui proposent chai, café, soupe, boissons fraîches, chips, fritures, journaux. Rots et pets à tout moment sont de bonne augure. Il y a des prises utilisées tout le temps par les portables.

Tout déchet est destiné à être jeté par la fenêtre ou par terre. Il n’y a pas de cafard comme j’ai déjà pu en voir sur une autre ligne, mais peut-être une ou deux souris.

Il y a un wagon cuisine actif qui est en charge d’assurer tous les repas commandés au préalable. Sur les coups de 8h, les plateaux repas sont distribués pour environ 1€. La bouffe est bonne, les naans sont mêmes cuits sur place.

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A partir de 21H, les gens commencent à s’assoupir et les rideaux séparateurs tombent. A 22H30, je dois être l’un des derniers résistants à bouquiner.

Deux draps, un oreiller et une couverture propre sont aussi fournis.

Les portes des trains ne se verrouillent pas et sont même parfois ouvertes.

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Le train s’arrête de temps à autre. Des passagers quittent leurs couchettes au beau milieu de la nuit, et d’autres viennent pour prendre le relais. Il n’y a pas d’annonces pour les arrêts. Je ne sais pas comment les gens s’organisent, mais tout le monde trouve son chemin au bon moment.

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Le train reste un excellent moyen de se déplacer en Inde, surtout pour les longues distances. Un peu plus cher que les bus, mais très abordables (j’ai payé 25€ pour plus de 2000km).

Voila quelques chiffres concernant l’Indian Railways que j’ai relevé dans mon guide :

18 à 20 millions de personnes prennent le train chaque jour. 1,5 millions d’employés font d’elle le premier employeur au monde !

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Des porteurs qui attendent l’arrivée d’un train en retard

27 mars 2011

MAMALLAPURAM

 

 

L’une de mes motivations première de venir ici, fut d’y retrouver Seb, Jes et Kylie. La Kodai Team! Bien le bonjour aussi à Fleur et Julien de Pondy.

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Mamallapuram est à 2 heures au dessus de Pondy, sur la côte est. En, fait, c’est une plage pour être plus concret, plutôt sympa. La mer n’est pas sauvage et il fait bon d’y passer la journée, surtout quand il fait bien chaud comme en ce moment (début mars).

Les bodyboards étant de qualité exécrable, je tente ma chance avec une planche de surf. Les vagues sont parfaites pour débuter. En 3 jours, je sais monter et me stabiliser dessus, mais la technique pour glisser sur les rouleaux sera la prochaine étape. En tout cas, c’est kiffant !

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Désolé, pas de photo du surfeur en action. Je vous en offre une belle en contrepartie

 

Le quartier est très touristique, ainsi que les prix adaptés aux logements et aux restaurants, vous connaissez maintenant le scénario.

Mamalla est réputé pour ses sculpteurs. On trouve des statues de Ganesh à chaque coin de rue. Mais le truc intéressant est qu’il est possible de sculpter son propre chef-d’œuvre, sous le regard avisé des artisans. Je n’ai malheureusement pas pris le temps de m’y pencher, privilégiant l’appelle des vagues.

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Tout près du centre ville, il y a aussi un site connu pour ses sculptures taillées directement dans la pierre et ses temples chevauchant la coline.

Certains sont classés par l’Unesco, comme ce temple posé sur la mer (sympa la vue quand on attend les vagues).

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Sur la plage, nous faisons connaissance avec un gars (j’ai oublié son nom) qui gère un orphelinat à quelques kilomètres d’ici. Nous décidons d’aller y faire un tour, avec un sac de riz de 25kg et des fringues usagées.

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Quand nous arrivons, je comprends rapidement que nous allons être l’événement de la journée. Introduction avec des chorégraphies des derniers bollywood, photos à tout va, ça chante, ça piaille, ça sourit…pour tous. Une pause déjeuner précédée d’une prière massala-chrétienne.

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Puis les enfants veulent jouer dehors. C’est pas trop mon truc, mais c’est difficile de refuser quand ils t’attrapent par la main et te tirent à l’extérieur. Bien sur, je joue le jeu. Je me souviens d’une chansonnette qui commence par « Chapathiii, Chapathiii, Chap’, Chap’, Chap’… ! »

Mais je me lasse rapidement des chants et trouve un jeu idiot : faire l’hélicoptère. Ils pèsent rien ces petits hommes, j’ai même pu expérimenté la double hélice (un gosse dans chaque main pour ceux qui  visualisent pas). J’obtiens un franc succès et tous veulent essayer. Du coup, je suis pris au piège et je devrais passer un bon quart d’heure à tourner comme une toupie sous un soleil de plomb. J’obtiens mon appellation « Uncle Charly ».

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Il pleure, mais de joie, je vous rassure

En fait, ils ne sont pas tous orphelins. Certains parents sont perpétuellement sous l’emprise de l’alcool, ne s’occupent plus de leur enfant. Ils viennent de Chenai pour la plupart.

Cette école n’a pas de soutien de la part du gouvernement, et le directeur se débrouille pour trouver des fonds ou des donateurs. J’ai compris qu’il fallait environ 1000€ /mois pour faire vivre l’école et toute l’infrastructure. Je ne sais pas ce qu’ils apprennent à l’école, mais j’ai vu qu’on leur donnait une éducation et un esprit de famille. Ils seront en charge jusqu’à l’âge de 16ans. Des anciens habitent les alentours.

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